Septembre 1204,
Deux Incendies dans un MoulinLes Fols étreints, tentèrent de comprendre qui plus exactement ce trouvait à l'intérieur du moulin mais les talents de Victoire ni firent rien le seul moyen d'en avoir le coeur net était d'entrer. Ainsi les jeunes damnés usèrent de leur sang qui palpita dans leur veines avant de pénétrer dans le bâtiment.
A l'intérieur se trouvaient comme on pouvait l'espérer au nombre de chevaux ; six hommes.
L'un d'entre eux, un chevalier était assis, dos à la porte.
Trois autres munis d'arbalètes se trouvaient à l'étage, avec vue depuis celui-ci sur le rez-de-chaussée du moulin.
Deux autres se trouvaient non loin légèrement dissimulés par l'ombre bien qu'ils ne se cachaient point, l'un avec un clairon l'autre en armes mais pas prêt au combat.
Cependant aucunes traces de Guilhem IX, ce qui confirma les soupçons de la coterie : le rendez-vous avait certainment lieu ailleurs suite aux fâcheux évènements de la précédente nuit.
Les Fols étreints remarquèrent malgré l'humidité ambiante et la pièce chichement éclairée d'une petite chandelle, que tous ces hommes avaient de l'équipement militaire, notamment des armures, souvent des cottes de maille, sous leurs habits anodins.
L'homme assis se leva à l'entrée des Fols étreints, Victoire, érudite, reconnut à sa chevalière qu'il était un chevalier de la maison de Substantion. Avant que les intrus ne puissent faire quoi que ce soit, le messire qui explicita attendre des assassins leur commanda se rendre et de déposer leurs armes, sous la menace des arbalétriers postés un peu plus haut.
Pavel, conscient de incompatibilité de cette demande avec la mission de Lisandre, et dans une moindre mesure, la poursuite de son existence, refusa d'obtempérer, ce qui, comme prévisible, envenima grandement la situation.
Isarn, prit au dépourvu, se prépara au combat sans signes directs de violence.
Bristebald s'interposa entre Pavel et le chevalier, mettant temporairement fin aux hostilités montantes.
Et Victoire, reconnue, et par extension respectée, par les hommes d'armes présent tenta de leur mentir sur l'affiliation des vampires mais sans succès.
Le chevalier Adrien de Substantion réaffirma sa demande précédente, la reddition immédiate et la mise au sol des armes, ce qui déclencha définitivement cette fois le conflit alors que Pavel s'approcha de lui afin de tenter de le saisir.
Les arbalétriers parsemèrent Pavel de carreaux, ce qui ne sembla pas le gêner dans sa mise en joug du chevalier.
Victoire quant à elle empreinte de doute face à cette violence se jetta sur l'homme d'arme à l'arme rengainée proche du chevalier, celui-ci prit au dépourvu par l'attaque d'une dame se fit plaquer au sol.
Isarn, s'approcha de sa soeur afin de l'aider en plantant sa dague dans son opposant, qui, incapable de se défendre mis au sol, se vida dans une déferlante de sang teintant de pourpre la fratrie.
Profitant du chaos ambiant, et dégoûté par la vision de l'horreur qui venait d'avoir lieu Bristebald fuit les lieux d'affrontement.
Le combat ensuite dégénéra drastiquement ;
Les hommes d'armes passèrent à l'attaque; et sonnèrent du clairon, ce qui perturba les Fols étreints pourtant convaincus que les environs étaient déserts.
Bristebald réussi à quitter le moulin, et rejoindre le cour d'eau le plus proche.
Victoire, macculée de sang, céda à la bête, libérant des frustrations accumulées sur des décennies dans une rage meurtrière qui emporta l'homme le plus proche sous une danse de crocs.
Isarn comprit à la rage de sa soeur que le silence du sang devrait être préservé et commença à user de magie pour tuer les guerriers qui avaient le malheur de s'en prendre aux damnés.
Pavel, perdu entre moralité et devoir emboita le pas d'Isarn dans la neutralisation des hommes présents, en prenant cependant grands risque pour les mettre au sol sans les tuer.
Le combat se poursuivit dans les mêmes dynamiques jusqu'à l'arrivée de renforts de la maison de substantion, ceux-ci apportèrent grands maux aux damnés. Victoire repris ses esprits et mis à mal les renforts en fonçant dessus, libérant des impacts de toute sa force jusqu'à ce qu'elle tombe sous les coups de lame d'un chevalier en armure complète.
Isarn, alors à l'étage usa de sorcellerie pour rapatrier Victoire mise au sol défendant sa coterie.
Pavel se tint sous la pluie de coups, toujours proche de la destruction, ne survivant que par l'absorbtion de sang à chaque fois que ses plaies devenaient dramatiques.
Heureusement c'est à ce moment que ceux d'entre eux encore conscients tentèrent de s'enfuir face aux diableries se déroulant dans ce moulin avant d'être poursuivis et ramenés vivants par les vampires.
Bristebald rejoint Victoire, Pavel et Isarn alors qu'ils attachaient les prisonniers.
A sa vue, prit d'une colère foudroyante Pavel se jeta sur lui et le mordit sous les yeux effarés de leurs compagnons.
Isarn voyant alors que le sang enivrant de Bristebald avait éveillé la bête de Pavel usa de sa magie afin de soulever la bête enragée à quelques dizaines de mètres du sol.
Bristebald en profita pour se munir d'une arbalète et planter un carreau dans Pavel, toujours suspendu.
Isarn demanda alors à celui-ci et Victoire de s'enfuir au cas où il perdrait le contrôle de la situation. Les deux compères arrivèrent ainsi à l'orée d'une petite forêt où ils croisèrent Albâtre qui les dissimula avec sa magie, ce qui empêcha quelques instants plus tard Pavel de retrouver Bristebald. Alors, aveuglé par la rage il se mit à poursuivre son ami Isarn qui courait lui aussi vers la forêt.
Le thaumaturge se sorti de cette impasse en captant le regard de la bête et en lui rappelant qu'il y avait de nombreuses victimes potentielles dans le moulin...
Pavel hors de contrôle parti en furie vers le moulin pour s'y abreuver sur les hommes qu'il avait précédemment neutralisés vivants.
Pendant ce temps Albâtre annonça à Bristebald et Victoire, qu'elle allait, bien évidemment, rapporter ce qu'elle a vu ce soir au prince, suite à quoi elle disparut.
Quand les cris cessèrent, la coterie se réunie dans la petite cour du moulin afin de ligoter les deux survivants du carnage et discuter de la marche à suivre pour se débarrasser des corps face à Pavel assis mains sur la tête dans une marre de sang à maudire intérieurement la bête.
Il fut décidé que les chevalières et emblèmes seraient récupérés et le moulin enflammé.
Pavel restait en état de choc pendant qu'Isarn et Victoire mettaient en oeuvre le plan et que Bristebald soignait avec les moyens du bord les deux captifs.
Isarn mécontent de n'être que deux à effectuer la tâche ingrate de toucher à la mort demanda alors à Bristebald de l'aider, ce à quoi Birstebald, enorgueilli par les mains propres du lâche, lui répondit que c'était aux sales monstres de nettoyer leur merde.
Quand les préparatifs furent finis les Fols étreints s'éloignèrent pour regarder les flammes dévorer ce moulin comme leur colère l'avait fait précédemment.
Ensuite les damnés interrogèrent leurs prisonniers afin de comme escompté les utiliser pour trouver le véritable lieu de rassemblement de la réunion secrète.
Ceux-ci refusant de parler Victoire usa de ses pouvoirs pour leur soutirer la localisation recherchée : une tour abandonnée tout au Nord des terres de la maison de Substantion, et donc pas si loin de là.
Les Fols étreints, voulant éviter de décevoir à nouveau Lisandre se rendirent vers la réunion, après tout qu'importe si elle a eut lieu si ils kidnappent celui qu'ils veulent placer au pouvoir ?
Malheureusement, arrivés sur place les vampires firent face à un massacre pire encore que le leur, tous les participants, y compris le jeune Guilhem IX, seigneur à leurs yeux légitime de Montpellier, martelés à mort, étranglés, ou démembrés avec une force colossale.
Quelque soit la chose qui avait briser le silence du sang en laissant derrière elle une telle preuve de l'horreur du monde, elle l'avait fait une minutie l'amenant à tuer tout ce qui a pu avoir le malheur d'être à cette réunion sauf quelques chevaux, attachés et terrifiés.
Les damnés déçus, rentrèrent alors, queu entre les jambes, avec les chevaux et les captifs précédemment récupérés jusque chez Lisandre, qui les regardait avec amertûme.